Un rapport de mars 2024 de la Commission de l'intelligence artificielle apporte un éclairage rassurant sur l'impact de l'IA sur l'emploi en France, remettant en question les scénarios les plus pessimistes.
Historiquement, les prédictions alarmistes sur l'automatisation et l'emploi se sont souvent révélées excessives. Le rapport cite notamment une étude marquante de 2013 qui avait fait grand bruit en concluant que 47% des emplois américains étaient menacés par l'automatisation sur un horizon de dix à vingt ans. Dix ans plus tard, force est de constater que cette prédiction était largement surestimée.
Contrairement à ces projections catastrophiques, la Commission estime que l'IA aura un effet globalement positif sur l'emploi en France. Ses conclusions s'appuient sur plusieurs observations clés :
Faible taux de remplacement : Seuls 5% des emplois seraient directement remplaçables par l'IA, un chiffre bien inférieur aux estimations alarmistes précédentes.
Complémentarité homme-machine : Dans 19 emplois sur 20, il existe des tâches que l'IA ne peut pas accomplir, suggérant une évolution des métiers plutôt qu'une disparition massive.
Création d'emplois : Les entreprises adoptant l'IA ont tendance à augmenter leurs effectifs plus rapidement que celles qui ne l'adoptent pas, même si cette observation est actuellement encore très empirique.
Gains économiques : L'IA pourrait générer une hausse du PIB français comprise entre 250 et 420 milliards d'euros d'ici 2034, créant un contexte favorable à l'emploi.
Le rapport souligne que, comme pour les précédentes révolutions technologiques, l'IA transformera le travail plutôt que de l'éliminer. Cependant, il ne nie pas les défis à relever, notamment en termes d'adaptation des compétences.
On le voit, l'enjeu est avant d'investir massivement dans la formation et de favoriser le dialogue social pour accompagner ces transformations. Et continuer à observer et étudier en continu les impacts de l'IA sur l'emploi pour ajuster les politiques publiques.
Une certitude cependant : l'IA va impacter la quasi totalité du marché du travail.
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